L’événement a été marqué par des interventions conjointes de l’office français de la biodiversité, de la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement, de la Direction départementale des territoires des Vosges et du commissaire de massif, ainsi que par la présence de Jean-François Sylvain, président du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, en tant que grand témoin. Un invité de renom, Quentin Martinez, du parc naturel régional des Baronnies (PNR), a présenté un projet de valorisation touristique lié au renforcement des populations de vautours sur son territoire.

La matinée a été consacrée à la conciliation entre l’évolution des usages du massif et la protection de ses espaces naturels. Pour cela, une première table ronde a réuni les acteurs de la protection et de la gestion des espaces naturels sur les thèmes de la gestion des fréquentations et de l’impact du changement climatique sur les forêts. La matinée s’est terminée par une séquence consacrée aux mobilités dans le massif.

L'après-midi a permis d’aborder le lien entre biodiversité et économie. Elle a fait intervenir des acteurs du tourisme et de la conservation des espaces du massif afin de mettre en avant en quoi la biodiversité des Vosges présente des opportunités pour le massif. Enfin, le PNR des Baronnies a présenté la réintroduction du vautour sur son territoire et a exposé les retombées économiques de ce projet.

Point de rencontre de trois grandes zones géographiques, climatiques et biologiques, le massif des Vosges est riche d’une précieuse biodiversité. Les aires protégées représentent près de 60% de sa surface, dont près de 2% bénéficient d’une protection renforcée, en cohérence avec les objectifs de la Stratégie nationale pour les aires protégées, d’une part, avec la Stratégie régionale pour la biodiversité, d’autre part.

Néanmoins, comme tous les massifs de moyenne montagne, il fait face à des pressions nouvelles :

Un massif accessible, historiquement habité et aujourd’hui très touristique

Île verte au sein d’une région urbanisée, mais île très facilement accessible puisque située sur un axe majeur de déplacement, le massif des Vosges est un lieu d’usages qui peuvent entrer en conflit entre eux et avec la bonne conservation de ses espaces à la diversité biologique précieuse.

Une forêt dépérissante

L’impact combiné de la hausse de la température moyenne et de la baisse des précipitations provoque des réactions physiologiques chez les arbres, qui peuvent entraîner une baisse marquée de leur croissance, donc de leur production de bois, voire dans certains cas leur dépérissement.

Des mobilités multiples et une fréquentation toujours plus dense

Face à ses défis, la mobilisation et la bonne articulation des acteurs du massif et des populations locales est capitale pour viser la triple excellence, environnementale, économique et sociale. Pour cela, il est nécessaire d’innover dans le cadre d’un dialogue constant entre parties prenantes.

Cette journée a conforté la place des enjeux de la biodiversité au cœur des actions de développement du massif et a permis de fixer des repères et des outils pour l’action publique dans ce domaine.